Saint-Jérôme, le 13 septembre 2024 – La Ville de Saint-Jérôme entame des procédures judiciaires pour empêcher la reconstruction du centre correctionnel communautaire (CCC) Laferrière à l’entrée du centre-ville.
Afin de protéger ses droits et ceux de ses citoyens, la Ville a déposé le 9 septembre à la Cour fédérale une demande de contrôle judiciaire visant à faire annuler la décision de la commissaire Kelly qui refuse la tenue de consultations dans ce dossier alors que ces dernières sont prévues dans le processus d’aménagement ou de réaménagement d’un CCC.
« Depuis bientôt trois ans, nous multiplions des démarches politiques et administratives afin de faire comprendre que la construction d’un centre correctionnel communautaire sur le site actuel n’a aucun sens. Après maintenant cinq années d’un arrêt complet des activités et la démolition du bâtiment en janvier dernier, Service correctionnel Canada (SCC) doit tenir des consultations conformément à ses propres Lignes directrices avant d’arrêter sa décision quant à l’endroit où elle va ériger sa nouvelle infrastructure. Nous sommes outrés d’apprendre par la Commissaire Anne Kelly que SCC entend se soustraire à ses obligations. C’est irrespectueux envers les élus municipaux et nationaux et choquant envers notre population. Notre conseil est unanime pour dénoncer ces agissements dignes d’une autre époque. Nous entreprenons aujourd’hui les procédures judiciaires afin de faire annuler la décision rendue par la Commissaire de ne pas tenir de consultations en vertu des Lignes directrices pour la tenue de consultations sur l’aménagement ou la réinstallation de centres correctionnels communautaire », a déclaré le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier.
Au cours de la dernière année, le maire Bourcier a travaillé d’arrache-pied pour empêcher ce projet qui ne reçoit aucune acceptabilité sociale. Il a notamment reçu l’appui de nombreuses personnalités publiques, dont le lieutenant québécois du Parti conservateur, Pierre Paul-Hus, le député fédéral de Rivière-du-Nord, Rhéal Éloi Fortin, le député provincial de Saint-Jérôme, Youri Chassin, les maires de la MRC de La Rivière-du-Nord, Xavier-Antoine Lalande (Saint-Colomban), Yves Dagenais (Saint-Hippolyte), Paul Germain (Prévost) et Guy Lamothe (Sainte-Sophie).
L’Union des municipalités du Québec (UMQ) a également offert son appui à la Ville de Saint-Jérôme dans le cadre de sa bataille pour récupérer le site de la Maison Taillon. « Pour l’UMQ, il n’y a pas de meilleurs interlocuteurs que les élues et élus locaux pour comprendre les besoins en aménagement du territoire. La cause de Saint-Jérôme est un exemple d’une incompréhension des enjeux locaux et du non-respect de l’autonomie municipale. C’est inacceptable d’autant plus que Saint-Jérôme présente une vision organisée et structurante de son centre-ville tout en offrant une alternative avantageuse au gouvernement du Canada. L’issue de cette poursuite est fort significative pour le monde municipal. Nous continuerons donc d’appuyer Saint-Jérôme et félicitons le maire Bourcier pour sa détermination à défendre les intérêts de sa communauté », a ajouté le maire de Varennes et président de l’UMQ, Martin Damphousse.
Le député fédéral de Rivière-du-Nord, Rhéal Éloi Fortin, qui a offert son soutien indéfectible dans ce dossier, a aussi tenté de faire entendre raison au gouvernement fédéral. « J’accompagne depuis le tout début le maire de Saint-Jérôme dans sa croisade auprès des ministres fédéraux. À chaque occasion, nous avions l’impression que nos interlocuteurs assumeraient le leadership nécessaire pour en arriver à un dénouement respectueux et avantageux pour tous. Je trouve donc regrettable que la Ville de Saint-Jérôme soit obligée d’emprunter la voie des tribunaux pour faire entendre raison. J’espère maintenant que le gouvernement prendra acte de cette situation qui pourrait causer un préjudice irréparable envers les Jérômiens. Je tiens à réitérer au maire et aux citoyens mon appui indéfectible », a mentionné le député Fortin.
Par cette action, la Ville de Saint-Jérôme souhaite contraindre Service correctionnel Canada à consulter la population quant à la relocalisation de son centre correctionnel communautaire et à coopérer avec les instances municipales qui sont les premières responsables de l’aménagement de leur territoire.
PUBLICITÉ