
Sainte-Thérèse, le 3 mars 2025 – Seule femme à occuper le poste d’entraineuse-chef d’une équipe masculine de basketball dans le réseau collégial, toutes catégories confondues, Audrey Méthot incarne l’engagement du Collège Lionel-Groulx en matière d’équité, de diversité et d’inclusion. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’institution met en lumière son expertise et son leadeurship à la tête des Nordiques.
« Former les générations de demain est au cœur de notre mission, rappelle Philippe Nasr, directeur général du Collège Lionel-Groulx. Favoriser l’accès des femmes à des postes de leadeurship dans des domaines encore majoritairement masculins est une manière concrète d’inspirer nos étudiantes et étudiants. Audrey Méthot illustre parfaitement ces modèles d’ambition et de dépassement que nous souhaitons voir émerger, tant sur nos bancs d’école que dans la société. »
Parcours marqué par la passion et l’innovation
Ancienne entraineuse adjointe des Nordiques, Audrey Méthot s’est rapidement imposée par son approche alliant rigueur et bienveillance. Elle a instauré une période d’études avant les entrainements, inculquant discipline et assiduité à ses joueurs. Son arrivée à la barre de l’équipe s’est faite naturellement, grâce à la relation de confiance qu’elle a su bâtir.
Autant dans les estrades que sur le terrain, sa présence surprend, mais elle se sert de ces jugements préconçus pour continuer d’avancer. « Si je ne prends pas ma place, comment les filles qui me regardent pourront-elles penser le faire ? », questionne-t-elle. Inspirée dès son enfance par Olga Hrycak, entraineuse-chef des Citadins de l’Université du Québec à Montréal, elle contribue, à son tour, à l’évolution de la place des femmes dans le basketball et, plus largement, dans le sport.
Originaire de Rosemère et ancienne Nordiques, Audrey Méthot a grandi dans un univers où le basketball était central. Son père, Daniel Méthot, ancien entraineur-chef des Nordiques, a été son premier mentor. Grâce au club de basketball de Rosemère qu’il a fondé, elle a pu être initiée avec sa sœur à ce sport alors qu’il n’y avait que du basketball masculin au niveau primaire à l’époque.
Ancienne joueuse des Citadins, elle attribue son évolution à une combinaison d’expériences sur le terrain et à sa capacité de saisir sa chance. « C’est l’organisation des Nordiques qui m’a amenée à réfléchir à ma capacité de prendre le rôle d’entraineuse en chef, précise-t-elle. Leur ouverture m’a permis de prendre le risque et de réaliser le rêve que j’avais d’entrainer à un niveau compétitif. » Pour les Nordiques, Audrey a décroché le poste en raison de ses compétences en basketball et de sa volonté à développer le programme sur le plan sportif et global de l’individu.
Inspirer au-delà du terrain
Celle qui est en train de terminer sa maitrise en immunologie étudie aux côtés de ses joueurs, incarnant l’équilibre entre sport et études. « Le basketball, c’est plus qu’un sport. Mon objectif est de former des joueurs plus performants, mais surtout de meilleures personnes », souligne-t-elle. Cette nomination est le reflet de l’évolution du sport collégial. Pour le Collège, il importe de faire une place aux femmes non seulement parce qu’elles sont sous-représentées, mais pour leur expertise d’athlètes et pour inspirer la relève.

Saison 2024-2025 des Nordiques
Sur le plan sportif, les Nordiques présentent une fiche de 5 victoires et 7 défaites et occupent le 5e rang. Avec le retour de plusieurs joueurs blessés, l’équipe vise une remontée au classement. La formation a remporté, en janvier dernier, le tournoi des Lynx du Cégep Édouard-Montpetit. Une première pour le basketball masculin dans l’histoire du programme.
Programme apprentie entraineuse
Par ailleurs, les Nordiques du Collège Lionel-Groulx contribuent au développement d’entraineurs féminins dans les sports de haut niveau, notamment en souscrivant au Programme apprentie entraineuse de l’Association canadienne du sport collégial (ACSC). Financé par Sport Canada, il vise à identifier et soutenir les étudiantes-athlètes obtenant leur diplôme qui manifestent le désir de devenir entraineuses et possèdent les habiletés nécessaires pour y arriver. Diplômée en 2024, la volleyeuse Camille Dufort a mis fin à sa carrière d’athlète et joint le programme.
À propos du Collège Lionel-Groulx
L’un des plus importants cégeps avec près de 6500 personnes étudiantes, le Collège Lionel-Groulx est une institution publique d’enseignement supérieur porteuse d’une longue tradition de qualité et d’engagement social. Il offre 31 programmes préuniversitaires et techniques et de la formation continue. Ayant vu le jour en 1967, le Collège continue d’écrire l’histoire au cœur du village de Sainte-Thérèse, situé dans les Laurentides.
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