MONTRÉAL, le 18 septembre 2023 — Le centre d’aide  et  de  lutte contre les agressions à caractère sexuel L’Ancrage (CALACS L’Ancrage) a souligné le vendredi 15 septembre 2023, la 42e Journée d’action contre la violence  sexuelle faite aux femmes (JACVSFF) sous le thème « Essoufflées de crier ». Chaque année, cette journée  vient s’ancrer dans la tradition militante des CALACS et vise à sensibiliser l’ensemble de la population aux enjeux liés aux violences à caractère sexuel (VACS).

Pour l’occasion, le comité lutte du CALACS L’Ancrage a organisé sa traditionnelle marche au centre-ville de Saint-Jérôme. Plus d’une cinquantaine de personnes se sont réunies à la vieille gare de Saint-Jérôme pour démontrer leur solidarité  envers les  survivantes  d’agression  à caractère sexuel. La foule a pu assister à un slam sur la cyberviolence par Hélène Sylvain.

Le départ s’est fait à 18 h 30. Inspirée par la thématique, la marche s’est faite  sans cris de slogan ni prise de parole.  L’objectif était  de faire du bruit en faisant parler les affiches et les instruments. Quelques arrêts silencieux durant l’événement ont laissé place aux chuchotements des participantses disant « Essouffes de crier ». Cette mise en scène a attiré l’attention  de beaucoup de gens du centre-ville.

Des survivantes à bout de souffle

« Essoufflées de crier»,  c’est  un appel  à la mobilisation, à l’action  et à la solidarité. Cette campagne incarne la réalité alarmante des femmes ayant subi des VACS et qui voient leurs voix étouffées ainsi que leurs souffrances minimisées.

Pour mettre en lumières les revendications du CALACS L’Ancrage, voici un extrait du discours d’ouverture  d’Isabo Arbic, intervenante et responsable du comité lutte :

«Nous sommes ‘’Essoufflées de crier pour dénoncer les violences à caractère sexuel dans les écoles primaires et secondaires sans loi pour les protéger;

‘’Essoufflées de crier de l’importance de remettre la responsabilité aux agresseurs et non aux victimes ;

‘’Essoufflées de crier pour que les victimes soient crues et entendues;

‘’Essoufflées de crier à l’injustice des traitements aux victimes dans les médias ;

‘’Essoufflées de crier que le fardeau des agressions sexuelles devrait être sur les épaules de toustes et non sur celles des victimes;

Nous sommes essoufflées de devoir répéter ces mêmes choses, sans cesse, depuis des années!»

S’engager collectivement à agir contre les violences à caractère sexuel, c’est reconnaitre leur vécu et de permettre de créer un environnement où elles sont entendues, soutenues et où la prévention des agressions sexuelles est une réelle priorité.

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