Le 18 avril prochain paraîtra, aux éditions du Quartz, L’élu, premier roman de Catherine Perreault, qui raconte avec abnégation et résilience l’histoire de cette mère qui doit prendre la déchirante décision de placer son enfant autiste en centre d’hébergement. Ce roman émouvant sur l’amour maternel va droit au cœur.

L’élu, c’est Éli, fils d’Isabelle. Avec le cœur qui menace d’imploser, cette dernière nous entraine dans ses nombreux deuils, à la poursuite du fils qu’elle perd entre un hôpital et un centre d’hébergement où il devra désormais vivre. Il n’est pas tout à fait comme les autres et son histoire se déplie à travers les mots que sa mère lui adresse avec entêtement, en sachant qu’il ne pourra jamais les lire ni les comprendre. Éli est autiste, et sa mère, une femme qui lutte sur tous les fronts avec rage et abnégation, mais surtout, avec un amour qui transcende tout.

Premier roman de l’autrice Catherine Perreault, L’élu pourrait être qualifié de roman sur la résilience. Mais plus que cela, c’est un roman sur l’amour maternel. L’adresse au fils plonge le lecteur au cœur d’une relation mère-fils fusionnelle, car il le faut bien, empreinte de douleur, mais aussi d’une fabuleuse puissance. L’autrice, en nommant l’insupportable sans artifices et parfois même avec humour, arrive à déployer un roman d’une grande humanité.

Titre : L’élu
Auteur : Catherine Perreault
ISBN : 978-2-924031-55-1
Prix : 25 $
Nombre de pages : 216 p.

L’autrice

Catherine Perreault œuvre en éducation depuis une quinzaine d’années. Elle a grandi et vit à Rouyn-Noranda, en Abitibi-Témiscamingue. Elle a été finaliste pour le Prix de la création Radio-Canada, catégorie Récit, en 2018 et 2021, ce qui lui a donné envie de se lancer dans ce premier roman. Elle a également participé aux recueils Abitibi-Montréal, Prendre pays et Distance, tous parus aux Éditions du Quartz.

Extraits :

« En même temps que ta naissance sont arrivées la peur de mourir et les crises de panique. J’évite les situations qui me semblent dangereuses, mais qui ne le sont pas véritablement, comme l’escalade ou la plongée, manger des noix ou des aliments exotiques, aller me coucher sans verrouiller les portes, prendre de nouveaux médicaments pour soulager mes migraines, marcher seule la nuit dans les rues du quartier, accepter un drink offert par un inconnu, voyager ailleurs qu’au Québec, fumer un joint à la fermeture des bars.

Qui prendra les bonnes décisions, te flattera le dos, défendra tes intérêts, te choisiras une gourde d’eau que tu ne lanceras pas sur le mur si je ne suis plus en vie pour le faire?

J’ai peur que tu me survives. »

« Tu te mords, hurles, frappes dans les murs, tu t’arraches les cheveux, te griffes le corps tout entier. Moi, je laisse des inconnus me salir, je bois à en perdre la mémoire, je m’isole de ceux qui m’aiment, je me traite de mauvaise mère en me regardant dans le miroir, je ne réponds pas au téléphone, je mens sur Tinder, je baise encore, je bois davantage. »